Manager autrement : la confiance, l’équipe et le sens
🎧 Dans le podcast Les Lueurs, “Manager autrement – Peut-on mourir pour une cause en 2025 ? ”, l’Amiral Loïc Finaz partage une vision du management exigeante, profondément humaine et résolument tournée vers le collectif.
Un éclairage puissant sur ce que signifie vraiment “être chef” aujourd’hui : créer la confiance, porter une mission, faire grandir les autres.
Dans cet article, on revient sur ce qui nous inspire profondément : repenser le management à travers l’écoute, la responsabilité partagée et l’esprit d’équipe.
Une vision forte, tirée du podcast Manager autrement, pour celles et ceux qui veulent engager autrement.
On vous embarque ?
Sommaire
1 – Manager autrement : ce que l’Amiral Loïc Finaz nous apprend sur la confiance, l’équipage et le sens
2 – La discipline, c’est ce qui rend l’initiative possible.
3 – L’esprit d’équipe : des fonctions différentes, une même responsabilité
4 – Articuler les contraires avec justesse
1 - Manager autrement : ce que l’Amiral Loïc Finaz nous apprend sur la confiance, l’équipage et le sens
Et si le management n’était pas d’abord une affaire de méthode, mais une question d’éthique et de relation ?
C’est la proposition forte de l’Amiral Loïc Finaz dans le podcast Les Lueurs, animé par Jonathan Langlois. Fort de 40 ans de commandement dans la Marine française, de la direction de l’École de guerre et de nombreux écrits, il nous livre une vision du leadership fondée sur la confiance, l’initiative et le sens du collectif.
Chez act4skills, cette vision entre en résonance avec notre conviction profonde : on n’engage pas durablement sans vision ni humanité. Voici les enseignements que nous retenons de cette prise de parole rare, inspirante et profondément juste.
2. La discipline, c’est ce qui rend l’initiative possible.
2. La discipline rend l’initiative possible
« La discipline, dans son expression la plus aboutie, c’est l’initiative au combat. »
Cette phrase, tirée du propos de l’Amiral Finaz, remet en question une croyance largement répandue : celle qui oppose cadre et autonomie.
Dans la Marine, la discipline ne bride pas. Elle structure. Elle prépare, elle rassure, elle crée un espace dans lequel chacun peut agir, même dans l’urgence, parce que le socle est solide.
Dans le monde du travail, cette lecture change tout. Elle invite à bâtir des environnements où les règles ne contraignent pas, mais permettent à chacun de prendre sa place, d’agir et de faire preuve d’initiative en conscience.
2. Le rôle du chef : faire grandir
« La légitimité du chef ne vient pas de sa compétence technique. »
L’Amiral Finaz l’illustre par son propre parcours : il a commandé des navires entouré de techniciens bien plus aguerris que lui. Et pourtant, sa fonction était pleinement assumée.
Le chef n’est pas là pour savoir tout faire. Il est là pour donner du cap, clarifier les attentes, favoriser la coopération, maintenir un cadre de confiance et permettre à chacun de mobiliser pleinement ses compétences.
C’est une posture d’humilité, mais aussi de rigueur : savoir où s’arrête son rôle, et ce que l’on attend de ceux qu’on accompagne.
3. L’esprit d’équipe : des fonctions différentes, une même responsabilité
3. L’esprit d’équipe : des fonctions différentes, une même responsabilité
La hiérarchie ne fonctionne que si la confiance est là. Et cette confiance se construit, dans les actes, dans les échanges, dans la reconnaissance de chacun.
À bord d’un bâtiment de guerre, cela passe par des groupes de travail transverses, une circulation de la parole constante, et la certitude que chaque rôle a son importance. Le barreur de 20 ans et le commandant sont liés par une responsabilité commune.
C’est cela, l’esprit d’équipage : une vision collective où chacun est compté, considéré et engagé. Une philosophie de la relation professionnelle que beaucoup d’organisations gagneraient à adopter.
3. Manager, c’est aussi s’engager sincèrement envers les autres
En fin d’entretien, l’Amiral Loïc Finaz résume sa conception du commandement en une phrase forte :
« La seule posture qui vaille, c’est d’aimer. Aimer les gens qu’on vous confie. »
Cet amour n’a rien de sentimental. Il s’agit de respect, de considération, de responsabilité. Un lien fort qui se traduit dans les décisions, l’attention portée, la façon de transmettre et d’accompagner.
C’est une invitation à remettre de la présence dans les relations professionnelles. Car oui, manager suppose une implication personnelle, éthique et constante.
4 - Articuler les contraires avec justesse
4. S’adapter pour faire grandir, toujours
Être chef, ce n’est pas appliquer un style unique. C’est savoir s’ajuster, avec exigence et discernement.
L’Amiral raconte comment, dès son premier commandement, il a choisi de faire confiance à des jeunes officiers réputés en difficulté. Il les a traités non comme des élèves, mais comme des professionnels responsables. Et ils ont répondu présents.
C’est là que se joue le rôle du manager : créer les conditions pour que chacun puisse s’élever. Donner une chance, une vraie. Et maintenir un niveau d’exigence clair, partagé, respectueux.
4. Articuler les contraires avec justesse
Le commandement, selon l’amiral Finaz, repose sur des équilibres subtils. Exigence et bienveillance. Liberté et cadre. Hiérarchie et participation.
Il ne s’agit pas d’arbitrer, mais de trouver le bon dosage. Le bon positionnement selon la mission, l’équipe, le moment. C’est cette capacité à penser en nuances qui fonde une autorité juste, solide et inspirante.
Le manager travaille la complexité, avec constance et lucidité.
4. Une philosophie du travail fondée sur la responsabilité partagée
L’esprit d’équipage, tel que décrit par Loïc Finaz, s’appuie sur des associations puissantes :
- Autonomie et solidarité : chacun apporte, mais personne n’agit seul.
- Fonction et responsabilité : la valeur n’est pas liée au statut, mais à la contribution.
- Culture et énergie : la culture nourrit l’action. Elle guide, elle structure, elle inspire.
- Hiérarchie et écoute : un cadre clair peut et doit intégrer la participation.
C’est une manière exigeante de penser l’organisation. Mais aussi profondément moderne et porteuse de sens.
Ce qui fait sens pour nous
L’engagement, comme source de joie et de construction personnelle
Ce qui frappe dans le témoignage de l’Amiral, c’est la gratitude. Son parcours aurait pu commencer comme une échappatoire. Il est devenu une source de joie, d’accomplissement, de transformation.
L’engagement, dans cette perspective est un choix qui relie et rend plus vivant. Une manière de se tenir dans le monde, avec les autres.
Ce que nous retenons chez act4skills :
- Le management est une relation, pas un ensemble de techniques.
- L’écoute, la clarté et la confiance sont des piliers durables.
- Manager, c’est se positionner avec exigence, mais aussi avec humanité.
- L’organisation n’est performante que si elle reconnaît la valeur de chacun.
Ce podcast ne donne pas de recettes. Il offre mieux : une vision. Celle d’un management incarné, exigeant, profondément humain.
Et c’est peut-être ce dont nos organisations ont le plus besoin aujourd’hui.
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